Les débuts du héraut d’armes en littérature et les premières chansons de guerre de Bertran de Born (1181-1183)

Autors/ores

  • Gérard Gouiran

DOI:

https://doi.org/10.1344/Svmma2014.4.%25x

Resum

Quand on voit la représentation que Chrétien de Troyes ou l’Histoire de Guillaume le Maréchal donnent du héraut d’armes, on ne songe guère qu’il puisse exister des rapports entre ces marginaux et le seigneur-troubadour Bertran de Born.
Or, dans ses premières chansons de guerre, celui-ci exerce pourtant une fonction assez semblable puisque le comte de Toulouse et l’héritier du roi d’Angleterre lui demandent de se faire leur porte-parole pour convoquer d’éventuels alliés aux combats qui se préparent. Le poète-soldat n’omet aucun argument pour convaincre ceux-ci, expose la situation avec lucidité et fait bien ressortir l’intérêt et la gloire qu’ils y trouveront.
Toutefois, outre que le rang du seigneur d’Hautefort ne le place pas dans une position de totale dépendance, son état d’esprit est bien loin de toute servilité : la conscience qu’il a de sa valeur morale et littéraire le pousse à obéir avant tout à une idéologie aristocratique fondée sur la chanson de geste et il s’arroge le droit de critiquer tout seigneur, tout roi même, qui manquerait à ses règles, même quitte à le payer bien cher.

Publicades

2014-12-21

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Articles